Saint Martin
Histoire
Martin fut, durant tout le Moyen-Age et jusqu’à une époque récente, le saint le plus populaire de France. Sa vie nous est connue par ses premiers biographes : Grégoire de Tours et Sulpice Sévère. c’est également à ces deux personnages que nous devons les nombreux épisodes légendaires liés à la vie de saint Martin.
Martin est né en Pannonie ( la Hongrie actuelle) et se retrouve enrôlé très jeune dans les légions romaines en Italie et en Gaule. Durant l’hiver 337, alors qu’il se trouvait à Amiens, il rencontre un mendiant nu et grelottant de froid à qui il donne la moitié de son manteau (on précisera plus tard qu’il n’en donne qu’une moitié car l’autre moitié reste la propriété de l’armée romaine). Le Christ lui apparaîtra pendant la nuit suivante, revêtu du demi-manteau donné au pauvre. Martin décide alors de quitter l’armée et de se convertir. Il sera baptisé et se met au service de l’illustre saint Hilaire, évêque de Poitiers.
Après avoir fondé le monastère de Ligugé, Martin devient évêque de Tours en 370. Bien qu’il occupe ce poste durant 26 ans, il continuera à vivre en moine au monastère de Noirmoutier qu’il fonde sur la Loire. Il consacrera toute sa vie à détruire les temples païens et à les remplacer par des églises, ce qui lui vaut le titre d’« apôtre de la Gaule ».
Après la mort de saint Martin, Tours est devenue l’un des grands centres de pèlerinage européen. La chape de saint Martin constituait la plus précieuse relique sur le sol de la France et les rois mérovingiens et carolingiens en firent un symbole de leur dynastie. C’est ce mot « chape » qui est à l’origine du mot « chapelle ».