Les Bannerets
Le banneret est un jeune noble qui, ayant déjà acquis des fiefs (par héritage, mariage ou autrement), se présente à l'armée avec plusieurs vassaux sous sa bannière. C'est un titre de noblesse tombé en quasi-désuétude depuis la fin du Moyen Âge.
Les chevaliers bannerets apparaissent sous Philippe Auguste. C'était d'abord un titre militaire. La création des chevaliers bannerets permettait aux chefs d'armées de regrouper leurs troupes dans des unités placées autour de bannières. Le titre de banneret était accordé à des seigneurs d'importance qui n'étaient pas obligatoirement des barons, des comtes ou des ducs, mais « puissant de lainage, de terre et de mise » (Chroniques de Jean II). Un banneret pouvait être accompagné de quelques dizaines de combattants placés sous ses ordres.
Le rang de banneret correspondait à un niveau dans l'échelle des gages. Les comtes et les ducs ne bénéficiaient pas de gages particuliers en France. Ils étaient payés comme chevaliers bannerets ou écuyers bannerets. En Angleterre il y avait des gages différents pour les ducs, les comtes et les bannerets. Si en France, ils disparurent avec la création des compagnies d'ordonnance sous Charles VII, en Angleterre, ils perdurèrent jusqu'au XIXe siècle.
Le titre de banneret en France
À l'époque moderne, le titre de banneret a été intégré à la hiérarchie nobiliaire. Il se situe entre chevalier et baron.
Au sein de ce titre particulier, on trouve encore trois catégories ou trois appellations : banneret, chevalier-banneret, et, plus rare, écuyer-banneret. Le banneret simple ou le seigneur-banneret, détenait ce titre de par le rang de son fief, auquel était attachée la bannière.
Le chevalier-banneret tenait lui généralement son titre de ses mérites personnels sur le champ de bataille, où le souverain le remarquait et lui accordait ce titre. C'était également le même principe pour l'écuyer-banneret, sauf qu'il ne pouvait se faire appeler « messire », ni porter des éperons d'or, faute d'avoir été fait chevalier. À la fin du Moyen Âge, lorsque le titre est tombé en désuétude, les bannerets furent souvent assimilés au rang et au titre de chevalier. Ainsi la couronne héraldique des bannerets devint celle des chevaliers, qui abandonnèrent leur tortil comme signe d'appartenance héraldique à la chevalerie.
Avant le XIVe siècle, on trouve également la trace d'un titre de baron-banneret. Ces barons se nommaient ainsi pour avoir acquis leur titre sur le champ de bataille et non par l'acquisition d'une baronnie. En principe, ils étaient auparavant chevalier-banneret.